Lisez ce texte, puis répondez aux Q.C.M (questions aux choix multiples)
Le jeune Oluf entre quinze et vingt ans
Oluf
a bientôt quinze ans. Son caractère
devient de plus en plus inexplicable ; sa physionomie, quoique parfaitement
belle, est d'une expression embarrassante ; il est blond comme sa mère, avec
tous les traits de la race du Nord ; mais sous son front blanc comme la neige
que n'a rayée encore ni le patin du chasseur ni maculée le pied de l'ours, et
qui est bien le front de la race antique des Lodbrog, scintille entre deux
paupières orangées un oeil aux longs cils noirs, un oeil de jais illuminé des
fauves ardeurs de la passion italienne, un regard velouté, cruel et doucereux
comme celui du maître chanteur de Bohême.
Comme
les mois s'envolent, et plus vite encore les années ! Edwige repose maintenant
sous les arches ténébreuses du caveau des Lodbrog, à côté du vieux comte,
souriant, dans son cercueil, de ne pas voir son nom périr. Elle était déjà si
pâle que la mort ne l'a pas beaucoup changée. Sur son tombeau il y a une belle
statue couchée, les mains jointes, et les pieds sur une levrette de marbre,
fidèle compagnie des trépassés. Ce qu'a dit Edwige à sa dernière heure, nul ne
le sait, mais le prêtre qui la confessait est devenu plus pâle encore que la
mourante.
Oluf,
le fils brun et blond d'Edwige la désolée, a vingt ans aujourd'hui. Il est très
adroit à tous les exercices ; nul ne tire mieux l'arc que lui ; il refend la
flèche qui vient de se planter en tremblant dans le coeur du but ; sans mors ni
éperon il dompte les chevaux les plus sauvages.
Il
n'a jamais impunément regardé une femme ou une jeune fille ; mais aucune de
celles qui l'ont aimé n'a été heureuse. L'inégalité fatale de son caractère
s'oppose à toute réalisation de bonheur entre une femme et lui. Une seule de
ses moitiés ressent de la passion, l'autre éprouve de la haine ; tantôt
l'étoile verte l'emporte, tantôt l'étoile rouge. Un jour il vous dit : « Ô
blanches vierges du Nord, étincelantes et pures comme les glaces du pôle ;
prunelles de clair de lune ; joues nuancées des fraîcheurs de l'aurore boréale
! » Et l'autre jour il s'écriait : « Ô filles d'Italie, dorées par le soleil et
blondes comme l'orange ! coeurs de flamme dans des poitrines de bronze ! » Ce
qu'il y a de plus triste, c'est qu'il est sincère dans les deux exclamations.
Hélas ! pauvres désolées, tristes
ombres plaintives, vous ne l'accusez même pas, car vous savez qu'il est plus
malheureux que vous ; son coeur est un terrain sans cesse foulé par les pieds
de deux lutteurs inconnus, dont chacun, comme dans le combat de Jacob et de
l'Ange, cherche à dessécher le jarret de son adversaire.
Q.C.M de compréhension :
QCM : 15 questions. Cochez la bonne réponse.
1.
Dans quels exercices le jeune Oluf
était-il adroit à l'âge de vingt ans ?
A.
? Le tir au fusil et la course des
chevaux.
B.
? Le tir au fusil et le maniement de
l'épée.
C.
? Le tir à l'arc et le dressage de
chevaux.
2.
Qu'arrive-t-il aux femmes qui
tombent amoureuses d'Oluf ?
A.
? Elles étaient toutes heureuses.
B.
? Elles tombaient toutes enceintes.
C.
? Elles étaient toutes malheureuses.
3.
Quels sont les deux sentiments
contradictoires que ressentait le jeune Oluf à vingt ans ?
A.
? La passion et l'adoration.
B.
? La passion et la haine.
C.
? La passion et l'amour.
4.
Qu'est-ce qui s'oppose à toute
réalisation de bonheur entre une femme et le jeune Oluf ?
A.
? La délicatesse originale de son
caractère.
B.
? La conformité médiocre de son
caractère.
C.
? L'inégalité fatale de son caractère.
5.
Quel type de femme attire le jeune
Oluf lorsqu'il est sous la domination de l'étoile rouge ?
A.
? Les blondes du Nord.
B.
? Les femmes d'Italie.
C.
? Les brunes du Nord.
6.
À quel combat le narrateur fait-il
référence en parlant du coeur d'Oluf qui est en proie à une lutte intérieure ?
A.
? Le combat d'Achille et d'Hector.
B.
? Le combat de Jacob et de l'Ange.
C.
? Le combat de David et de Goliath.
7.
Par quel adjectif le narrateur
a-t-il qualifié le caractère du jeune Oluf à l'âge de quinze ans ?
A.
? Inexplicable.
B.
? Imperturbable.
C.
? Inébranlable.
8.
À quel pays le narrateur a-t-il
rattaché la passion qui illuminait les yeux de jais du jeune Oluf ?
A.
? À l'Italie.
B.
? À la Norvège.
C.
? À la France.
9.
De quelle race sont les traits
qu'Oluf a hérités de sa mère ?
A.
? Les traits de la race du Nord.
B.
? Les traits de la race du Sud.
C.
? Les traits de la race Amérindienne.
10.
Quel type de femme attire le jeune
Oluf lorsqu'il est sous la domination de l'étoile verte ?
A.
? Les femmes d'Italie.
B.
? Les blondes du Nord.
C.
? Les brunes du Sud.
11.
Qu'est-il arrivé à la comtesse
Edwige ?
A.
? Elle est malade
B.
? Elle est morte.
C.
? Elle est mourante.
12.
Qu'est-il arrivé au comte Lodbrog ?
A.
? Il est malade.
B.
? Il est mort.
C.
? Il est souriant dans son fauteuil.
13.
Comment est devenu le prêtre en
écoutant la confession d'Edwige mourante ?
A.
? Très satisfait.
B.
? Très serein.
C.
? Très pâle.
14.
Où reposent désormais les nobles
époux ?
A.
? Dans le salon de repos du château.
B.
? Dans le cimetière de la ville la
plus proche.
C.
? Dans le caveau des Lodbrog.
15.
Quel est le double teint qui
caractérise la physionomie d'Oluf ?
A.
? Blond et roux.
B.
? Blond et noir.
C. ? Blond et brun.
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